- L’instruction de la demande d’asile
Le principe de l’unité de procédure implique que, pour chaque cas, c’est l’OFPRA ou la Cour nationale du droit d’asile qui décide si le demandeur relève de l’asile politique, de l’asile constitutionnel ou de la protection subsidiaire, sans que l’étranger ait à présenter des demandes successives reposant sur des motivations différentes.
Au cours de l’instruction de son dossier, le demandeur peut présenter les éléments à l’appui de sa demande conformément au principe de l’audition du demandeur. Ainsi, il doit être convoqué par l’OFPRA
À l’issue de l’instruction, l’officier propose une décision à son chef de section qui rendra sa décision. Elle fait l’objet d’un rapport écrit qui, outre les raisons justifiant l’asile, comprend les informations relatives à l’identité de l’étranger et celle de sa famille, les lieux et pays traversés ou dans lesquels il a séjourné, sa ou ses nationalités, le cas échéant ses pays de résidence et ses demandes d’asile antérieures, ses documents d’identité et titres de voyage. La décision du Directeur général est envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception ou transmise sur l’Espace utilisateur numérique du demandeur d’asile.
Le recours devant la Cour nationale du droit d’asile
En cas de décision de rejet de la demande d’asile de l’OFPRA, un recours est possible devant la Cour Nationale du Droit d’Asile qui se trouve au 35 rue Cuvier à Montreuil (93100). Le délai de recours commence à courir à compter de la notification de la décision de rejet.
Le demandeur d’asile dispose d’un délai d’un mois pour faire recours. Ce délai ne peut pas être prorogé ou rallongé.
Le recours est à adresser à la Cour Nationale du Droit d’Asile et doit comporter l’état civil et l’adresse de réception du courrier, l’objet du recours et les faits à l’appui du recours. Le recours est signé par l’avocat ou le requérant s’il n’a pas d’avocat, et il y est joint la décision de rejet de l’OFPRA.
Une fois le recours enregistré par la Cour Nationale du Droit d’Asile, la Cour dispose d’un délai de 5 semaines ou 5 mois, respectivement en procédure accélérée ou en procédure normale, pour statuer sur le recours.
Le requérant est convoqué à une audience où il est assisté d’un interprète et de son avocat. En procédure normale, c’est une formation collégiale composée d’un président et deux assesseurs dont un nommé par le Haut-Commissariat aux Réfugiés alors qu’en procédure accélérée, c’est un seul juge – un président. L’audience est publique ou à huis clos à la demande du demandeur d’asile.